Conférence de l’Hôtel de ville 2016-2017 n°4

Jeudi 15 décembre 2016 à 19h, Hôtel de ville, salle Aristide Briand

Quentin DELUERMOZ, Pierre SINGARAVÉLOU

à propos de leur livre

« POUR UNE HISTOIRE DES POSSIBLES »

aux Éditions du Seuil (2016)

Que serait-il advenu si le nez de Cléopâtre avait été plus court ? Si Napoléon avait remporté la bataille de Waterloo ? Ce que l’on appelle le raisonnement contrefactuel surgit spontanément dans les conversations pour nourrir des hypothèses sur les potentialités du passé et les futurs non advenus. Il traverse la littérature, les réflexions politiques et toutes sortes de divertissements.
L’enquête menée par les auteurs montre la diversité des usages de l’analyse contrefactuelle – des fictions uchroniques les plus loufoques aux hypothèses les plus sérieuses. Ils s’attachent à en cerner les conditions d’emploi légitime et pertinent pour les sciences sociales, en repensant les enjeux de la causalité et de la vérité, des rapports entre histoire et fiction, entre déterminisme et contingence, et en ouvrant sur des expérimentations dans le domaine de la recherche comme de l’enseignement.

Maître de conférences à l’université Paris 13, chercheur associé au CRH (EHESS) et membre de l’Institut Universitaire de France, Quentin Deluermoz travaille sur l’histoire sociale et culturelle des ordres et des désordres au XIXe siècle (France, Europe). Il a publié Le Crépuscule des révolutions, 1848-1871 (Le Seuil, 2012).

Professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheur à l’UMR SIRICE et membre de l’Institut Universitaire de France, Pierre Singaravélou a publié de nombreux ouvrages sur l’histoire du fait colonial aux XIXe et XXe siècles, et dirigé Les Empires coloniaux, XIXe-XXe siècle (Le Seuil, 2013).

Rencontre animée parDenys BARAU, docteur en Etudes politiques (EHESS).