Les Conférences de l’Hôtel de Ville sont organisées par l’association de philosophie Aussitôt Dit, en partenariat avec le Centre Max Weber- CNRS (ex Modys), et La Rotonde-Ecole des Mines, avec le soutien financier de la Ville de Saint-Etienne.
N.B : à partir de janvier 2012, au cycle des Conférences de l’Hôtel de Ville, s’ajouteront plusieurs conférences sur Jean-Jacques Rousseau ,dans le cadre de la commémoration du tricentenaire de sa naissance, ainsi qu’une programmation spécifique consacrée à cet auteur dans le Cours Public de Philosophie d’Aussitôt Dit. Un atelier de philosophie politique portera sur le Contrat Social et se déroulera sur plusieurs séances (voir programme détaillé dans les rubriques concernées). Les informations sur les conférences qui ont déjà eu lieu sont à consulter à la fin de la liste. (conférence n° 1 : Gisèle Sapiro, conférence n° 2 : Mireille Delmas-Marty)
Les Conférences de l’Hôtel de Ville ont lieu salle Aristide Briand à 19 heures.
prochaines conférences :
Conférence N° 5
Jeudi 22 mars 2012 , 19 h, Hôtel de ville, salle Aristide Briand :
Etienne Klein : « Parlons-nous correctement du Big Bang ? »
Etienne Klein est Directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et professeur à lEcole Centrale. Il parlera de son livre :
Discours sur l’origine de l’univers (Flammarion, 2010).
Ingénieur physicien, directeur d’un laboratoire de recherches sur les sciences de la matière, Étienne Klein a la particularité d’être aussi docteur en philosophie, discipline qu’il enseigne à l’École Centrale Paris.
La variété des projets auxquels il a participé reflète l’ouverture d’esprit de ce scientifique prisé, et qui – ce n’est pas la moindre de ses qualités – excelle à faire partager ses passions au grand public.
Auteur de nombreux livres de vulgarisation des sciences, ses réflexions vont de la question du Temps à celles des nanotechnologies, en passant par la physique quantique et l’origine de l’univers.
C’est de cette dernière qu’Étienne Klein viendra nous parler lors de cette nouvelle Rencontre de l’Hôtel de Ville, à l’occasion de la publication de son ouvrage Discours sur l’origine de l’univers (Flammarion 2010).
Principales publications :
Regards sur la matière. Des quanta et des choses, avec Bernard d’Espagnat (Fayard, 1993), La science nous menace-t-elle? (Le Pommier, 2003), Les tactiques de Chronos (Flammarion, 2004, prix La science se livre), Le Facteur temps ne sonne jamais deux fois (Flammarion, 2007), Le small bang des nanotechnologies (Odile Jacob, 2011).
conférence n°6 :
22 mai 2012, 19 h, Hôtel de ville, salle Aristide Briand :
André Orléan,
Directeur de recherche au CNRS, à propos de son livre :
L’empire de la valeur. Refonder l’économie.
(Éditions du Seuil, 2011)
La crise financière a mis en évidence les limites de la théorie économique, qui n’a su ni prévoir les désordres à venir, ni même mettre en garde contre de possibles instabilités. Signe d’un profond dysfonctionnement, cet aveuglement ne pourra être corrigé que par un renouvellement radical des approches et des concepts – celui de valeur économique en premier lieu.
La tradition économique conçoit la valeur – celle des marchandises ou celle des titres financiers – comme une grandeur objective s’imposant aux acteurs à la manière d’un fait naturel. Or, il n’y a pas de « vraies valeurs ». Dans un monde incertain comme le nôtre, plusieurs prix sont possibles car plusieurs avenirs sont possibles. Aussi, loin d’être neutre, l’évaluation est-elle l’expression d’un point de vue au service d’intérêts ; elle est l’acte par lequel une société décide quelles voies explorer ou rejeter.
André Orléan est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), et président de l’Association française d’économie politique.
Principales publications
La Monnaie souveraine (avec Michel Aglietta, Odile Jacob, 1998), Le Pouvoir de la finance (Odile Jacob, 1999), De l’euphorie à la panique : penser la crise financière (Éditions de la Rue d’Ulm, 2009).
Rencontre animée par Michel Bellet, Professeur agrégé de l’Université en sciences économiques à l’Université de St-Etienne, laboratoire UMR CNRS GATE Lyon Saint-Etienne.
Conférence n° 4 :
7 février 2012, 19 h, Hôtel de ville, salle Aristide Briand :
Olivier Christin,
professeur d’histoire moderne (Université de Neuchâtel), à propos de l’ouvrage qu’il a dirigé :
Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines.
(éd.Métailié, 2010)
Mouvement ouvrier, avant-garde, intelligentsia, laïcité, travail ou encore histoire contemporaine font partie de ces mots ou de ces expressions qui semblent aller de soi et dont il n’est pas vraiment utile de connaître l’histoire pour les utiliser à bon escient. Pourtant, il n’en est rien. Ces termes s’exportent mal et chaque fois qu’on le fait dans l’usage courant ou le travail scientifique, ils multiplient les pièges et les faux-semblants : on finit par ne plus savoir de quoi on parle. Sommes-nous toujours bien d’accord sur ce que nous entendons par Occident, humanitaire ou administration et lorsque nous faisons voyager ces mots par-delà les frontières ?
C’est à rendre étranges ces expressions faussement évidentes, à en faire des objets de questionnement tout autant que des outils qu’on ne regarde plus tant ils paraissent banals que veut contribuer ce dictionnaire. Une vingtaine de spécialistes européens, sociologues, ethnologues, historiens ou historiens d’art sont pour cela conviés à leur chevet pour en décrire les cheminements complexes et en proposer un usage réfléchi.
Olivier Christin est spécialiste de l’histoire religieuse du début de l’époque moderne. Ancien membre de l’Institut universitaire de France, il enseigne à l’université de Neuchâtel (Suisse).
Il a publié notamment : Une révolution symbolique : l’iconoclasme huguenot et la reconstruction catholique, (Éditions de Minuit, 1991), La Paix de religion : L’autonomisation de la raison politique au XVIe siècle (Le Seuil, 1997), Les yeux pour le croire. Les Dix commandements en images (XVe- XVIIe siècle) (Le Seuil, 2003) Avec Patrick Champagne, Pierre Bourdieu. Mouvement d’une pensée (Bordas, 2004).
La rencontre sera animée par Michel Rautenberg (Université de St-Etienne- Centre Max Weber-CNRS)
Conférence n° 1 :
Samedi 15 octobre 2011 (dans le cadre de la Fête du livre), 17 h30, Hôtel de Ville, salle Aristide Briand, .
Gisèle Sapiro
autour de son ouvrage :
La Responsabilité de l’écrivain.
Littérature, droit et morale en France (XIXe – XXIe siècle).
éditions du Seuil, mars 2011.
Rencontre animée par Jean-Bernard Vray, professeur de littérature contemporaine (Université Jean-Monnet, Saint-Étienne)
Un écrivain peut-il tout dire et, si non, quelles sont les limites que la société et l’époque lui assignent ?
Un écrivain doit-il tout dire et, si oui, les lois de la République des lettres lui font-elles obligation d’enfreindre celles du pouvoir et de la morale ?
Depuis le XVIIIe siècle, les discours sur les dangers de la lecture et l’influence subversive des hommes de lettres sur les esprits confortent la croyance dans les pouvoirs de l’écrit. Face à eux, tenants de l’art pour l’art et partisans de l’engagement des intellectuels se retrouvent autour de la défense d’une éthique propre à la littérature. Ces débats, hantés à l’origine par la mémoire des événements révolutionnaires et profondément redéfinis au moment de l’Épuration, notamment autour du cas Céline, n’ont cessé depuis deux siècles d’animer les prétoires, le Parlement et les colonnes de presse. Cet ouvrage en restitue toute l’importance, intellectuelle et politique. On y revisite des procès célèbres : ceux de Béranger, Courier, Flaubert, Baudelaire, ceux des naturalistes et, à partir d’archives inédites, ceux des intellectuels collaborationnistes.
Gisèle Sapiro est directrice de recherche au CNRS (Centre européen de sociologie et de science politique). Auteure de La Guerre des écrivains, 1940-1953 (Fayard, 1999), elle a notamment dirigé Translatio. Le Marché de la traduction en France à l’heure de la mondialisation (CNRS, 2008) et L’Espace intellectuel en Europe (La Découverte, 2009).
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Conférence n° 2 :
Jeudi 10 novembre 2011 à 19 h. (au lieu du 24 novembre initialement annoncé) Hôtel de Ville, salle Aristide Briand :
Mireille Delmas-Marty
Société de la peur ou communauté de valeurs ?
à propos de ses livres : Liberté et sûreté dans un monde dangereux et Vers une communauté de valeurs ?
aux Éditions du Seuil, 2010 et 2011
Rencontre animée par Eliette Rubi-Cavagna, maître de conférence à la faculté de Droit (Université Jean-Monnet, Saint-Étienne)
Société de la peur : terrorisme, effets conjugués de la pauvreté, de la maladie et des risques écologiques, les États doivent faire face aujourd’hui à de nouveaux défis. Les attentats du 11 septembre ont sans doute changé la perception des dangers : les responsables politiques sont tentés de remettre en cause les libertés propres à l’Etat de droit. Et l’enchevêtrement des espaces normatifs (nationaux, européens, mondiaux) induit des effets qui échappent de plus en plus aux États.
Communauté de valeurs : comment concevoir les contours d’une communauté de valeurs par-delà la diversité des cultures et l’opposition des intérêts ? Explorant d’une part les interdits fondateurs (crimes internationaux), d’autre part les droits fondamentaux (droits de l’homme et biens publics mondiaux), Mireille Delmas-Marty n’entend pas éradiquer les différences mais relativiser le relativisme et montrer que le droit peut contribuer à nourrir l’idée de bien commun.
Mireille Delmas-Marty est professeur au Collège de France et membre de l’Académie des sciences morales et politiques ; elle a été professeur invité dans la plupart des grandes universités d’Europe et du monde ; elle a également participé à de nombreuses commissions (sur la réforme de la procédure pénale en 1988 ou sur la réforme de la constitution en 1992).
Principales publications :
Le Flou du droit. Du Code pénal aux droits de l’homme, Presses universitaires de France, 1986
Pour un droit commun, Le Seuil, 1994
Trois Défis pour un droit mondial, Le Seuil, 1998
Les Forces imaginantes du droit (I. Le Relatif et l’Universel, Le Seuil, 2004 ; II. Le Pluralisme ordonné, Le Seuil, 2006 ; III. La Refondation des pouvoirs, Le Seuil, 2007 ; IV. Vers une communauté de valeurs, Le Seuil, 2011).
Conférence n° 3 :
Jeudi 8 décembre 2011 à 19 h.Hôtel de ville, salle Aristide Briand :
Annik Houel, Dominique Fougeyrollas-Schwebel, et Annie Léchenet
A propos de leurs contributions à l’ouvrage collectif :
La dynamique de la violence
sous la direction de Frédéric Chauvaud, Presses Universitaires de Rennes, 2010.
La violence, tantôt présentée comme un invariant qui illustre la part obscure de l’humanité, tantôt comme un phénomène épisodique qui surgit et disparaît soudainement, ne cesse de hanter les sociétés contemporaines et celles du passé. Il ne peut s’agir de tenter une histoire générale de la violence, ni une lecture globale ou panoramique, mais de proposer une réflexion pluridisciplinaire pour tenter d’en cerner les contours, d’en suivre les évolutions, d’en prendre la mesure et surtout d’en cerner les enjeux, tant scientifiques que politiques.
C’est la première partie de l’ouvrage, consacrée à la description de la violence, qui sera évoquée. Son objet concerne essentiellement les violences envers les femmes, pour identifier les enjeux de connaissance et de reconnaissance de la définition et de la qualification des actes en termes de violence, bien illustrés par les polémiques visant à minimiser ces violences, ou les procédures narratives présidant à l’instruction d’une affaire dite de « crime passionnel ».
Annik Houel, professeure émérite de psychologie sociale, a participé à l’enquête ENVEFF sur les violences faites aux femmes (La Documentation française, 2003) et écrit de nombreux ouvrages :
Psychosociologie du crime passionnel (PUF 2008),Crime passionnel, crime ordinaire (PUF 2003),L’adultère au féminin et son roman (Armand Colin, 1999), Le roman d’amour et sa lectrice, une si longue passion (L’Harmattan, 1997).
Dominique Fougeyrollas-Schwebel, sociologue, est chargée de recherche au CNRS (Institut de recherche interdisciplinaire en socio-économie, Université Paris-Dauphine) ; elle a publié récemment, avec Elsa Dorlin et Hélène Rouch, Le corps entre sexe et genre (L’Harmattan, 2005)
Annie Léchenet est maîtresse de conférences en philosophie à l’université Lyon1 – IUFM, et l’une des fondatrices du mouvement Solidarité Femmes.
La rencontre sera animée par le professeur Michel Debout.
ROUSSEAU 2012 / PROGRAMME SPECIFIQUE DE CONFERENCES :
Ces conférences sont programmées dans le cadre des manifestations organisées par la région Rhône-alpes pour célébrer le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau.
Lire Rousseau, pour mieux comprendre notre modernité démocratique…
L’association de philosophie Aussitôt dit vous invite à lire, relire et méditer l’oeuvre de ce philosophe et écrivain qui inspira si profondément nos façons de penser et notre sensibilité. Redécouvrir ensemble cette oeuvre controversée sera aussi l’occasion d’éclairer les indignations et les interrogations qui marquent ce début de nouveau millénaire.
Lieu et heure des conférences : Hôtel de Ville de Saint-Etienne, salle Aristide Briand, 19 heures.
5 avril 2012, 19 h : « Rousseau précurseur et symptôme de la modernité démocratique : comment peut-on faire société et vouloir être soi ? « par Dany Robert Dufour, professeur de philosophie de l’éducation (Université Paris VIII).
2 mai 2012, 19 h : « Etre père et mari sous la Révolution l’héritage de Rousseau dans une correspondance conjugale » par Anne Verjus, chercheuse au CNRS (Laboratoire Triangle, ENS de Lyon).
11 octobre 2012, 19 h : « l’actualité du Contrat social » par Paul Audi, philosophe.
6 décembre 2012, 19 h : « L’idée de volonté générale peut-elle encore avoir un sens ? » par Bruno Bernardi, ancien professeur de khâgne (lycée Thiers, Marseille)
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