ateliers la démocratie en questions -saison 2025-26 :

4 novembre 2025, Une démocratie singulière, la démocratie suisse, présentation de Philippe Boillat

Avec un conseil de sept « sages » à la tête de l’État (le Conseil fédéral), deux parlements législatifs, une démocratie représentative à trois niveaux : communal, cantonal, fédéral,  quatre langues officielles et un système de démocratie directe qui invite les citoyens à voter trois à quatre fois par année…  Ce système démocratique peut paraître bien étrange, complexe, voire ingérable… Et pourtant… 

Cet atelier présentera la démocratie suisse dans son fonctionnement, dans sa pratique et dans sa dimension historique. Ce dernier aspect est particulièrement éclairant quant à la singularité de cette démocratie.

Mardi 3 février 2026, La laïcité en question (s), présentation d’Yvette Revellin 

Héritage des Lumières, la laïcité passionne, soude ou divise, déchire parfois et doit surtout relever de nouveaux défis car la France d’aujourd’hui n’est plus celle de 1905. Depuis des décennies elle subit en effet de nombreuses attaques. Cible privilégiée de ses ennemis :  l’école de la République, lieu de réflexion et d’émancipation. Point d’orgue de cette haine anti-laïque : l’assassinat de deux professeurs.  Préserver la laïcité est une nécessité absolue si l’on veut éviter l’aggravation de la fracture sociale et endiguer la montée des communautarismes qui mettent en péril le fonctionnement de la démocratie.

24 Février 2026 ,Les Cahiers de doléances lors du Grand Débat de 2019 dans la Loire, présentation de Jimmy Romeyer et Michel Coudroy . Conversation en visio avec Fabrice Dalongeville.

N.B : cette séance aura lieu au cinéma Le Méliès à 18 h30.

Tombés dans l’oubli malgré les promesses de prise en compte par le président de la République, les Cahiers de doléances de 2019 seront redécouverts à travers un documentaire et une discussion avec Fabrice Dalongeville, personnage central du film, maire et co-président de l’association lesdoleances.fr et des bénévoles rassemblés autour de Michel Coudroy (CTC 42) et Jimmy Romeyer (collectif des Sans Voix) ayant analysé les Cahiers de la Loire. Une occasion rare de mettre en lumière la parole citoyenne et d’interroger les attentes politiques en période de crise démocratique.

Mardi 24 mars 2026, Interdépendance des processus d’individuation du sujet et de développement de la démocratie, présentation de Jean Leterme 

Aller au plus près de la sphère individuelle pour mieux comprendre ce que l’individu attend de la démocratie et ce que la démocratie attend de l’individu. Il s’agira dans un premier temps de définir la notion d’individuation du sujet, les étapes, les conditions puis le sens, le contenu et les bienfaits de la démocratie. En second lieu, l’hypothèse d’une interdépendance des deux processus d’individuation et de démocratisation sera avancée à partir d’une lecture croisée de leurs exigences et de l’étude de plusieurs articles. En particulier nous essaierons de répondre aux questions suivantes : En quoi consiste cette interdépendance ? Quels en sont les fondements ? Quels sont les éléments qui la caractérisent ? Quels sont les facteurs qui conditionnent son essor ? Quels sont les menaces et quelles en sont les conséquences ? Enfin seront proposées quelques actions afin de développer et de consolider une interdépendance entre l’individuation du sujet, la subjectivation politique et la démocratie.

Mardi 28 avril 2026, Ressentiment et démocratie, présentation de Jacques Dessagne 

Si pour Nietzsche, la démocratie est née du ressentiment des esclaves à l’égard des maîtres, un nouveau type de ressentiment semble aujourd’hui prêt à se retourner contre la démocratie elle-même, celui qu’une partie des classes moyennes et populaires éprouve envers ce qu’elle considère comme des « parasites ». Or ce ressentiment n’est-il pas d’abord une tentative biaisée de combattre l’angoisse du déclassement ? En prenant appui sur de récentes enquêtes de sociologie tout en restant fidèle à sa description nietzschéenne, la présente contribution s’efforcera de mettre en lumière les menaces que représente ce nouveau ressentiment pour l’avenir de la démocratie. `